Si vous n'en lisiez qu'un !

1 nov. 2009

A minuit aux jardins des cimetières



A minuit, aux jardins des cimetières,
Il est des cœurs qui pleurent,
Au regard des heures qui se meurent,
De souffrir les affres d’hier.

A minuit aux jardins de naguère,
Les combats, les heurts se sont tus,
Aux plaines, ces champs de guerre,
Chantent des corbeaux repus.

A minuit aux jardins de chrysanthèmes,
S’effeuille les graines d’un temps,
Où les corps sont l’anathème,
L’ultime offrande aux cendres du vent.

A minuit aux jardins des cimetières,
Il est des heures qui pleurent,
Du souvenir, des affres et des heurts,
Qu’un cœur a pu subir hier

A laisser filer la vie


A regarder les autres danser,
On pourrait oublier qu’il faut parfois,
Danser soit même si l’on ne veut pas,
S’apercevoir un jour qu’on s’est oublié.

Il est si facile de se laisser aller,
A contempler la vie, la laisser filer,
Juste du bout des lèvres la gouter,
Du bout du doigt tenir ce brin ténu,
Poser un regard sur ce lent reflux,
De sens, qui ne frôlent presque plus.

A regarder les autres danser,
On pourrait croire qu’on n’aime pas,
Aux autres, venir se mêler,
Mais tout ce que l’on vous dira,
C’est qu’une larme ne coule pas,
Elle tombe, et fini par s’écraser.