Si vous n'en lisiez qu'un !

22 févr. 2009

Lorsque tombent les anges...


Lorsque tombent les anges,
Au détour d’une sombre ruelle,
Qu’une ombre cruelle,
Recouvre de sa fange.

Lorsque sombrent les anges,
Qu’ils déchirent leurs veines,
Que sourdent les peines,
Des tombes de leurs yeux.
Lorsqu’un dieux,
Soudain se venge.

Une larme suspendue,
Perce une âme perdue.

A l'Abri du Vent


Sous le sommet d’un nombril,
A l’abris du vent et des vils,
Pousse une chair et du sang,
...Ma chair et Mon sang.

Sous cette armure de peau,
Sous cette abondance mammaire,
Au creux des mains de sa mère,
Bercé par de tendres mots.

Déjà couvert de caresses,
Déjà empli de tendresses,
Dans l’aube de sa vie,
Il se repose à l’abri.

11 févr. 2009

Minuit dans le Jardin des Pleurs


Aux orages des sombres tourments,
Avec des mots au son effrayant,
Ce minuit, dans le jardin des pleurs,
Je me suis vu, transpercer ton cœur.

Et dans ce blême et soudain silence,
Où les ombres retiennent leur danse,
J’entends encore le cri de tes peines,
Ce sang noir qui coule de mes veines.

Cette nuit, dans le jardin des pleurs,
Me penchant pour cueillir des fleurs,
A cette même heure, j’ai vu mon ombre,
Poser tes roses blanches, sur ma tombe...

Aux Splendeurs des Orages


Je rêvais, l'autre nuit, qu'aux splendeurs des orages,
Sur le parquet mouvant d'un salon de nuages,
De terreur et d'amour puissamment tourmenté,
Avec une lascive et svelte Bohémienne,
Dans une valse aérienne,
Ivre et fou j'étais emporté

Le Feu des Mots


Sur le duvet soyeux de ta peau
Je te conterai des poèmes de feu,
Du bout charnu de mes lèvres.
Sur les courbes de ton corps allongé,
Je tracerai des cabales enflammées,
De mes chaudes paumes envoûtées.
Et m’enivrerai du flot,
Surgissant liquoreux,
De ton corps en fièvre...

8 févr. 2009

Non je ne dirai rien !


Non je ne dirai rien !
Je ne dirai pas...
Et encore moins...
Ou alors tout bas,
Que je l’ai vue dormir,
Que je l’ai vue frémir.
Et je ne dirai pas,
Ou alors tout bas,
Que ses parfums me captivent,
Que de ses eaux, je m’enivre.
Je ne dirai rien,
Et encore moins,
Qu’au creux de mes oreilles,
Raisonne son sommeil.
Voulez vous que je vous dise,
Mais non, ce serait une bêtise,
Que lorsqu’elle dort,
J’avoue, je l’adore.
Mais je ne dirai pas,
Ou alors tout bas,
Que sa peau est du miel,
D’une douceur sans pareil.
Je ne dirai rien,
Et encore moins,
Que dans mes mains,
J’ai tenu son sein.
Voulez vous que je vous dise,
Mais non, ce serait une bêtise,
Elle a des lèvres sensuelles,
Une langue rebelle.
Mais je ne dirai pas,
Ou alors tout bas,
Qu’elle aime au matin,
La douceur du câlin,
Non je ne dirai rien,
Et encore moins,
Que le creux de ses reins,
Mais...Je ne vous dit plus rien.

7 févr. 2009

Bientôt...


Bientôt...
Bientôt ce froid pénétrant,
Humide de terres lourdes et fortes,
Aux odeurs de feuilles, de mousses.
Bientôt cette brume enveloppante,
Blanc manteau pour branches mortes,
Sur les arbres où plus rien ne pousse.

Bientôt...
Bientôt cette demie nuit,
Séduisant le jour de ces ombres,
Charmera le fantôme des forêts.
Bientôt les chaumières endormies,
Cracheront leurs fumées sombres,
Le chaud parfum des cheminées.

Bientôt...
Bientôt surgiront les échos,
Des appels pour un os, une peau,
Et la lande sera noire de corbeaux.
Bientôt les frimas sur l’herbe gelée,
Les étangs qui se laissent pétrifier,
Ma Sologne et sa blanche livrée.