Si vous n'en lisiez qu'un !

8 nov. 2008

Jaillissement

Au calice de tes reins,
J’irai chercher les refrains,
Et sublimant les passions,
D’un cœur sans raison,
Par les nuits étoilées,
Mon cœur transporté,
Jouera d'une vieille cornemuse,
Pour conter la beauté d'une muse...

La Caresse des Mots

Si des mots s'échappaient de ta bouche,
Je collerai mes lèvres aux tiennes,
Pour qu'aucun d’eux ne se perdent...
Et si les miens te touchent,
J’espère qu’ils ont la politesse,
De ne déposer que caresses...

Les Ecrits de la Bête

...Une sourde douleur,
Lui broie le cœur,
Chancelant, hagards,
Tombant à chaque pas,
En tous lieux ici bas,
Où que se portent,
Ses sens, ses regards,
Nul parfum de son Ange,
Nul sillage d’ailes blanches,
Nulle ne le réconforte...

Alors la Bête crie...
« Oh ! Matin du désespoir,
Lumières fétides et pales,
Que la nuit n’est t’elle restée noire...
Que l’astre du jour s’affale,
Et me rende les heures sombres,
Ces moments de pénombres,
Où je pouvais contempler,
Cet Ange endormie à mes cotés... »
« Maudits soient les jours,
Maudit, l’astre diurne,
A moi la noirceur nocturne,
Les sombres parcours,
Des mondes souterrains,
Où je serai souverain... »

Puis se terre, se replie...

Les Écrits de la Bête...

...A tes mots qui m’envoûtent,
Qui me font perdre la tête,
Reviennent et s’ajoutent,
Les obscures folies de la bête,
Tapie dans l’ombre, à l’affût,
Des envoûtants parfums,
De ton corps impatient,
De tes désirs assassins,
Frissonnante, elle attend,
La beauté dont elle sera repue.
Sans contrôle, menée par sa folie,
Sans bruit, tendue, le souffle fugace,
Elle approche, frissonnante d’hystérie,
Ce cou convoité si plein de grâce,
Se noie dans les enchantements parfumés,
Se débat pour ne pas mordre les chairs,
Résiste afin de ne faire qu’effleurer,
Ce corps d’Ange, diaboliquement offert.
N’y tenant plus, l’esprit un feu,
Se jette sur le derme dévoilé,
L’abîme au plus profond de tes yeux,
Aspire tes lèvres apeurées,
Se repaît des frissons, des tensions,
Hume pour emplir ses sens,
Parcours, les courbes et les creux,
Les sillons, les plis et replis,
Au cours d’une interminable descente,
S’abreuve des sels de ta vie,
Etanche sa soif au sein de ta toison,
Enlace tes reins chaleureux,
Etouffant d’un baiser le râle immense,
Soubresaut d’une mort lente...

Les Silences

Penser à toi...
Reste mon silence le plus précieux,
Le plus long le plus orageux des silences,
Te voir ravi mon âme...
Reste l'abîme et la nuit,
Pour penser en silence.

Le Souvenir des Sens

Ne pas toucher, ne pas sentir, ne pas regarder, ne pas goûter, ne pas écouter, pour que mes sens ne puissent oublier,
Qu’ils ont parcouru ton corps ta peau, tes lèvres, tes cheveux, qu'ils ont le souvenir de parfums qui font chavirer,
Qu’ils ont goûté des merveilles de douceurs, qu’ils ont senti celle, dont l'image reste lorsque mes yeux se ferment.

Absence

...Sans elle, j'ai du mal à vivre, le matin je me réveille,
Mon premier regard ne se porte pas sur elle encore endormie,
Le premier parfum que je sens n’est pas le siens,
La première peau sous mes doigts n’est pas la sienne,
Elle n'est pas à côté de moi et sa présence, sa douceur, sa chaleur,
Me manquent comme l’air dans mes poumons.
Je suis une coquille vide de sens, de vie,
Car ma vie n’est rien sans elle, je manque d'équilibre,
Elle est ma raison de vivre et sans elle je me lève sans goûts,
Sans envies, sans désirs, je suis boiteux, je tourne en rond...
Alors en t’attendant je regarde passer les jours dans l’ennui,
Sans motivations, sans vie, un navire perdu à la dérive,
Au milieu des brumes de l’océan, les voiles en lambeaux,
Déchirées, par les tempêtes de mon âme sombre...

Où es-tu astre de mes nuits,
Petit corps au pouvoir étrange,
Qui me fait trembler.