...A tes mots qui m’envoûtent,
Qui me font perdre la tête,
Reviennent et s’ajoutent,
Les obscures folies de la bête,
Tapie dans l’ombre, à l’affût,
Des envoûtants parfums,
De ton corps impatient,
De tes désirs assassins,
Frissonnante, elle attend,
La beauté dont elle sera repue.
Sans contrôle, menée par sa folie,
Sans bruit, tendue, le souffle fugace,
Elle approche, frissonnante d’hystérie,
Ce cou convoité si plein de grâce,
Se noie dans les enchantements parfumés,
Se débat pour ne pas mordre les chairs,
Résiste afin de ne faire qu’effleurer,
Ce corps d’Ange, diaboliquement offert.
N’y tenant plus, l’esprit un feu,
Se jette sur le derme dévoilé,
L’abîme au plus profond de tes yeux,
Aspire tes lèvres apeurées,
Se repaît des frissons, des tensions,
Hume pour emplir ses sens,
Parcours, les courbes et les creux,
Les sillons, les plis et replis,
Au cours d’une interminable descente,
S’abreuve des sels de ta vie,
Etanche sa soif au sein de ta toison,
Enlace tes reins chaleureux,
Etouffant d’un baiser le râle immense,
Soubresaut d’une mort lente...